La fin des règles

Mon espace caché pour penser, au calme. Une newsletter chaque week-end (ou presque:)

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Par Aude Hayot
8 sept. · 2 mn à lire
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Elle fait taire les hommes... grâce à sa coupe de cheveux

Mes reflexions sur la série d'été des femmes à travers les continents

Trop longtemps que je ne vous ai pas donné de nouvelles. Pour beaucoup d’entre vous c’est la première newsletter que vous recevez et je suis ravie de voir que l’écoute du podcast vous a donné envie de vous abonner donc bienvenue à vous et heureuse de vous retrouver tous !

Cet été vous avez pu écouter des épisodes un peu différents puisque je suis allée à la rencontre de femmes du monde entier. Je me suis mise une pression d’enfer pour dénicher ces témoignages et certains d’entre vous m’ont aidée, merci ! J’ai expérimenté les interviews à distance pour la première fois avec plus ou moins de réussite. Parmi les épisodes publiés, c’est celui avec Luce qui a suscité le plus de commentaires et c’était justement à distance.

Je ne voudrais surtout pas que vous espériez que je vous livre des réponses définitives sur les différences de mode de vie entre les cultures, sur la ménopause qui ressemblerait à ceci en Amérique Latine et à cela en Asie. Non ce sont seulement des femmes qui témoignent de leur vécu et, lorsqu’elles vivent entre deux continents, expriment les différences qu’elles perçoivent.

Mais je peux vous dire ce que moi j’en ai retenu.

Il y a cette histoire qui m’a parue tellement incongrue racontée par Albena sur la Bulgarie : là-bas les femmes se font souvent refaire les seins au sortir de l’adolescence et… ce sont les papas qui payent l’opération, comme un cadeau fait à leur fille. J’y ai immédiatement plaqué une lecture incestueuse qui m’a mise très mal à l’aise. Je me représente plutôt l’augmentation mammaire comme un outil d’émancipation pour les femmes et de réappropriation de leur corps - même si c’est pour se conformer à une norme.

Et en même temps Albena décrivait une société bulgare très égalitaire, où les femmes travaillent et réussissent dans la société et ne s’embarrassent pas de complexes vis-à-vis des hommes.

Toujours sur le terrain de la sexualisation des femmes, l’exemple Colombien avec Peggy m’a frappée. J’ai aimé son témoignage d’expat française en Colombie car il mettait en contraste ses choix de française qui cherche à être jolie bien sûr, mais laisse son corps vieillir et finit par avoir des complexes vis-à-vis de ses amies colombiennes qui enchaînent les soins esthétiques. Elle décrit la Colombie comme un royaume du paraître pour ceux qui en ont les moyens.

Du côté du traitement de la ménopause, elle a testé un implant sous cutané dosé parait-il sur-mesure avec un cocktail d’hormones qui se renouvelle au bout de quelques mois, un système encore quasi inconnu en France.

En Asie, j’ai aussi été choquée de l’histoire racontée par Li à propos de sa maman qui, alors qu’elle ressentait les premiers symptômes de la ménopause est partie aux urgences, croyant avoir quelque chose de très grave. Elle n’avait aucune idée de ce qui lui arrivait. Cette anecdote m’a donné le sentiment que l’on retrouve le même tabou partout.

Je n’ai pas publié toutes les interview que j’ai faites : plus d’une vingtaine en vérité avec des femmes à Dubaï à Madagascar, à Taïwan, à Seattle. Je n’y ai pas trouvé de sagesse des anciens qui offrirait un meilleur statut aux femmes ménopausées, ni de second printemps. D’ailleurs ce terme, Konenki, censé être le mot pour ménopause en japonais, la japonaise que j’ai interviewée ne le connaissait même pas.

L’obsession de faire jeune

J’ai plutôt trouvé des femmes obsédées de conserver l’apparence de leur jeunesse, surtout quand elles évoluaient dans des classes aisées. Et je me suis dit que les françaises étaient finalement plus épargnées que les autres par cette injonction.

Pour terminer la série, j’ai enregistré un dernier épisode avec ma belle-soeur alors que l’on était en vacances ensemble. C’était juste avant l’heure du diner, on est allées se trouver un coin dans les eucalyptus, je n’avais pas pris de pied pour la camera Je parle souvent d’elle ici et j’ai trouvé qu’elle était la personne idéale pour clôturer ce tour du monde. Anya a vécu en Ukraine, en Chine, aux Etats-Unis et maintenant en France. Elle a une vision unique des différences culturelles et de la place des femmes dans ces sociétés.

Les françaises chanceuses

Elle aussi trouve les françaises chanceuses et peu conscientes de leur qualité de vie par rapport aux Etats-Unis par exemple.

L’enregistrement est en anglais, si c’est un problème pour vous s’il vous plait dites-le moi et je chercherai un moyen de le traduire.

Voici un lien vers une extrait que j’ai posté sur linkedin (et c’est maintenant que vous allez comprendre le titre si bizarre de cette newsletter) :

Et voici le lien vers le podcast :

Côté vie du podcast, sachez que je serai dans le prochain numéro du Figaro Madame, trop fière !

Et puis le 18 octobre prochain c’est la journée mondiale de la ménopause et je réflechis à ce que je pourrais faire à cette occasion. Peut-être vous réunir pour un événement à Paris, est-ce que ça vous dirait ?

Parmi les autres projets, je dois maintenant sérieusement songer à l’équilibre économique du podcast et j’envisage de lancer un patreon, j’espère que vous me soutiendrez !

Un grand merci de m’avoir lue, si vous avez aimé cette newsletter et si vous avez envie de la partager avec vos proches, n’hésitez pas, le bouche-à-oreille et le premier moyen de faire connaître mon travail.

A très vite !

Love