Bonjour à tous,
Cela fait plusieurs semaines que je vais tous les week-ends chez ma mère pour l’aider à trier ses papiers. A ce niveau-là d’encombrement, je soupçonne que cela porte un nom.
Jusqu’à présent je regardais cela de loin. Ma mère que tu lui demandes un dénoyauteur à cerises ou un Karcher, elle a ça sous la main donc forcément ça prend un peu de place.
Mais là je vous la fais courte, dégât des eaux, besoin de repeindre, ma mère qui veut avoir fini de trier les papiers avant de signer le devis.
Je ne sais pas bien ce que je pensais avant de cette accumulationite . J’ai offert à ma mère il y a peut-être 20 ans un des premiers livres sur le minimalisme qui m’avait beaucoup aidée à rompre avec cette manie familiale. Elle me l’avait rendu pas du tout convaincue.
Depuis janvier je tente donc de faire un sort à ce monstre de papier. Ensemble on a jeté des factures de 1997, des journaux de 2004, des VHS d’émissions enregistrées à la télé, on a précieusement conservé des catalogues d’expositions, des baux commerciaux, on a mis à la boite à livres des recettes de cuisine des années 70, des mauvais romans. Et puis j’ai rapporté chez moi des pans de tissu à découper pour les enfants, des bougies parfumées.
Et j’essaye de comprendre.
Je suis une boulimique de medias comme elle, comment serait ma maison si je ne lisais pas les journaux sur mon téléphone ? Est-ce que moi aussi j’aurais découpé tel article sur De Gaulle ou sur Marie-France Pisier et l’aurais laissé vieillir sous une pile quelconque, histoire de l’avoir toujours un peu près de moi ?
Aujourd’hui j’ai créé un espace sur Notion que j’ai appelé “mon 2e cerveau” et dans lequel je stocke tous les articles qui viennent alimenter ma réflexion sur la midlife. C’est la même chose finalement, en moins consommateur de m².
Chaque dossier jauni que j’ouvre me rapproche d’elle.
A sa place je ne voudrais garder que la quantité de souvenirs qui rentre dans les armoires et pour le reste dégager l’espace plutôt que de me sentir entravée par ces montagnes de papiers.
Mais moi, ma vie est dans ce que je crée, dans les interactions que je nourris. J’ai besoin d’espace et de déplacement. La vie de ma mère est plus dans cette masse de culture digérée, mise en lien comme un réseau de micro-savoirs connectés. Elle est le stock, je suis le flux et ça me fait de la peine.
Moi j’ai envie de mettre de la vie dans cette maison, alors je vide des cartons entiers en prenant soin de contrôler les dossiers page par page. Tiens, là, un faire part de décès, on le met de côté. Ici une photo de moi enfant.
Je récupère des bribes d’histoire familiale au passage.
Ma mère a besoin qu’il y ait un témoin. Que quelqu’un ait vu qu’elle a découpé et mis de côté tel article sur la 2e guerre mondiale, que c’est cela ses centres d’intérêt, ce qui l’a nourrie, elle, pour être celle qu’elle est.
Que cette mémoire soit transmise.
Et je me surprends à faire la même chose. A ma fille qui nous regarde trier je montre des dessins que j’ai faits enfants, un cahier d’anglais rempli de mon écriture. Elle s’en fout mais c’est pas grave. Elle a vu.
En définitive qu’est-ce que je vais léguer comme mémoire ? Un compte Kindle et une page Notion ?
Claire Fournier - Une journaliste télé face au miroir
Claire Fournier en pleine interview
J'ai interviewé Claire Fournier, journaliste télé. Elle passe à l'antenne de LCI chaque matin. Comprendre : pression maximale sur l'apparence physique.
Un moment assez remarquable de l’interview j’ai trouvé, c’est quand elle décrit un passage chez le dermatologue esthétique et confie cette recommandation du médecin :
- 𝗦𝘂𝗿𝘁𝗼𝘂𝘁 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗻'𝗲𝗻 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝘇 𝗮̀ 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲. 𝗘𝘁 𝘀𝘂𝗿𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗮̀ 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗷𝗼𝗶𝗻𝘁. 𝗣𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗻𝗲 𝘃𝗲𝗿𝗿𝗮 𝗿𝗶𝗲𝗻.
Non mais sérieux ?
Et là je me dis que ce n'est pas tant l'usage de ces techniques si efficaces pour te faire te réconcilier avec ton image, que le tabou qui l'entoure qui fait du mal aux femmes. J’en ai déjà parlé dans cette newsletter
Tout est à écouter dans cette heure passée ensemble : comment elle lutte contre elle-même pour accepter son visage tel qu’il se transforme malgré le défi du miroir chaque matin quand elle passe en salle de maquillage.
L’écroulement quand une gynéco, la trentaine, lui annonce nonchalamment qu’elle est en périménopause et que son stérilet ne lui servira bientôt plus à rien.
Ce hiatus entre son féminisme et les dégâts à l’égo de cette annonce qu’elle entend comme une entrée dans la vieillesse comme si il existait un autre côté. Et puis le réveil qui l’a conduite à lancer elle aussi un podcast pour explorer les mêmes questions que celles que l’on explore ici.
La réalité est que cette femme est juste sublime, jusqu’au timbre de sa voix, tout semble perfection. Et quand elle dit qu’elle a réussi à se défaire du regard porté sur elles par les hommes mais aussi par les femmes, je me dis que j’effleure à peine ce qu’elle a dû vivre et ce que cela représente de s’en défaire.
Pour écouter l’épisode voici le lien Ausha à partir duquel vous pouvez choisir votre plateforme d’écoute préférée.
Une académie d’écriture
The Artist Academy, un partenaire que j’aime d’amour
Si vous avez écouté un épisode ces derniers jours, vous n’avez pas pu louper mon sponsor.
On le sait, mettre le point final à un manuscrit, ça ne se fait pas tout seul. Et pour un tout premier livre c’est encore plus dur.
C’est là qu’intervient l’Académie d’écriture.
Comment ça marche ?
Vous êtes débutant ou vous avez déjà un début de récit sous le coude, vous serez pris par la main jusqu’à la réception de votre livre dans votre boite aux lettres :
un an d’accompagnement pour tout projet d’écriture qu’il soit fictionnel ou non
+ des masterclass avec des écrivains lus dans le monde entier comme Raphaëlle Giordano, Bernard Werber et Eric-Emmanuel Schmitt
+ un coaching individuel chaque mois
+ des ateliers pour tacler le syndrome de l’imposteur, mettre en place des moments d’écriture au quotidien dans sa vie, développer son style
Qui sont les coachs ? Ils sont agents littéraires. Ils travaillent avec Florence Sultan, ex DG Calmann-Levy.
La midlife c’est ce moment où l’on revient à soi pour aller à la poursuite de ses propres désirs, n’est-ce pas ? C’est pour cela que je trouve que le concept est top, c’est l’accompagnement qui peut vous faire aller au bout de votre projet.
Si cela vous parle, cliquez et remplissez le formulaire pour un premier rendez-vous avec leur équipe.
Le bonus, j’ai négocié 10 % de remise avec le code LA FIN DES REGLES.
Si vous aimez écrire et que vous avez envie de tenir votre livre entre les mains, allez-y de ma part, vous serez reçus aux petits oignons ;)
Merci d’avoir pris le temps de me lire. Un mot ou une réaction de votre part me fera extrêmement plaisir. Si vous pensez que cette lettre peut intéresser une personne de votre entourage, s’il vous plait, partagez-là !
Certains d’entre vous passent à côté de ce mail car il arrive dans les promotions, c’est un peu fastidieux mais ça simplifie tout si vous enregistrez l’expéditeur dans vos contacts : lafindesregles@alias.kessel.media
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